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avant la lettre
2 décembre 2005

d'ailleurs il n'y avait personne

web_2.0
(Confolens-le-bas, le Périer, Isère, le 20 nov. 05)

A leur façon de se regrouper, on voyait bien que les maisons sentaient le froid venir. C’était deux jours avant les premières neiges, juste au passage du soleil à la nuit. Maintenant, cette image est un souvenir. Le hameau s’agrippe toujours à la pente, mais c’est la glace qui le fixe à elle. Sans clocher pour entendre le temps, les hommes qui restent là n’ont plus d’âge. Leurs lèvres givrent. Ils n’arrivent pas à se parler alors ils chuintent, boivent pour chuinter encore. Un enfant malade ? Non, c’est le vent qui gémit plus fort qu’eux. On dirait qu’ils attendent depuis toujours, mais on ne sait pas trop quoi. Ils attendent ou ils sont morts. Ce qui est un peu la même chose.

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Commentaires
D
En fait, mon camp de base est à Entraigues... (ma future tombe aussi.... soyons gais !!!!)
J
Ou alors c'était de la vulnéraire... aïe, c'était peut-être un mélange...
A
Boudiou Jibé ! confondre le génépi et le blanc c'est dieu pas croyable !!<br /> <br /> Attendre et mourir ... dans l'un, il reste de l'espoir, l'autre plus.<br /> <br /> Beau portrait.
R
Jibé, tu ne sais plus? Tu es mort toi aussi? :-)
J
Ils n'ont rien de mort : ils vivent les choses, les admirent, les façonnent. Ils font partie de l'histoire : s'ils étaient morts, leurs maisons ne se seraient pas regroupées sur ta photo. <br /> D'ailleurs, y'a pas si longtemps, ils m'ont offert un petit blanc. Ou un genépy, je ne sais plus.
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