31 janvier 2005
corps d'âge en patte-d'oie
(San Sebastian, détail du port - Espagne, le 1er janv. 05)
Les personnes qui, par mégarde ou négligence, nous abandonnent ne nous
quittent pas tout à fait. J'ai gardé très distinctement d'elles un
ultime regard, une phrase pliée dans ses petits mots, un bruit de pas
qui fixe à jamais leur silhouette pantelante sur l'écran des souvenirs.
En revanche, je ne me rappelle plus des joies partagées auprès des
vieilles amours. Les barques qui s'affolaient sur nos chairs houleuses
ont coulé avec les larmes. Il faut croire que le plaisir est soluble
dans l'eau. Tant de contorsions pour un papillon de sel !
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