heureux comme avec une femme
(licorne...)
Dans la nature, on ne sait rien posséder, sinon quune étoffe de perceptions, intime et fragile. En cela, les larges foulées entre champs et forêts confinent à lamour quon cède à une femme. La course légère après les papillons dans lherbe haute de mai, la dérobade entre les chênes à laffût des glorieux chants doiseaux, les bottes alourdies dans les marais grouillants et suintants et toutes ces fleurs quon effeuille sans jamais réussir à voler la secrète alchimie de leurs éclats résonnent comme autant de quêtes sensuelles. Même quand le soleil vide de fin décembre ne sait plus éclairer que le sourire creusé de la vieillesse aux écorces, il reste lodeur puissante de lhumus des talus pour faire monter les écumeux souvenirs.
(... ou danseuse de flamenco? - Puerto Viejo de Sarapiqui, la Selva biological station - Costa Rica, le 30 juil. 04)