17 décembre 2004
mémoire, un mot à ne pas perdre
« Une banquise invisible détachée d'un hiver ancien » (Marcel Proust).
La neige tombe, comme tombent les hommes.
La
neige, ce n'est pas de la poudre d'oubli. La neige est l'essence de la
mémoire au contraire. Elle cristallise les âmes de ceux que nous avons
perdus et rappelle à sa fonte l'image même de leur disparition. A
la différence des monuments aux morts qui se veulent immortels, la
neige, comme tout principe vivant, connaît la fin. Une fois l'œuvre du
réchauffement accomplie, à nous d'en garder le souvenir.
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