19 octobre 2004
tout va très bien, madame lamarckisme

(papillon sp. - famille des monarques? Santa Elena, Costa Rica, le 2 août 04)
Le milieu où vit un animal ou une plante lui impose une certaine morphologie. Et lorsque les conditions du milieu changent, de nouveaux besoins surgissent : l'être vivant prend des habitudes, il utilise plus fréquemment tels organes, moins souvent tels autres. Evoluant dans des conditions de lumière assez faibles dûes à la profondeur de la forêt tropicale, le papillon-miroir a perdu une partie de ses écailles colorées. Elles ne lui étaient plus indispensables pour séduire la femelle et l'insecte échappait aussi à la vue de ses nombreux prédateurs. Mais la déforestation massive des dernières années a éclairci la jungle et le papillon se retrouve avec des ailes qui réfléchissent loin les rayons du soleil… Il n'est pas sûr que l'animal puisse s'adapter à temps à une modification aussi radicale de son environnement.
La capacité d'acclimatation de l'homme est beaucoup plus importante. On a vu cet être d'intelligence supérieure s'accommoder très rapidement des inepties musicales et filmiques proposées par les médias commerciaux, par exemple. Prochaine étape dans l'exercice du grand écart : l'adaptation, en moins de dix ans, de trois cent millions de paysans chinois au béton armé et au hamburger.
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