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avant la lettre
12 décembre 2005

éburnéen

pan_etosha
(zèbres de Burchell, oryx gemsboks, springboks et gnous bleus, Pan Etosha, Namibie, le 11 août 03)

Il n’y a pas de matin ici, pas de midi ni de soir. Juste le soleil, à peine écorné par des nuits brutales et brèves. Ici, c’est la brûlure qui règne, la morsure immense et blanche d’un ciel sans merci ni partage. Dans ce désert de sel, la soif mine le sol et cimente la vie. Marcher plus loin, c’est marcher pour rien, c’est avancer dans le vide, un effort de trop. Alors on se rassemble, on prend l’ombre de son voisin, on bave avec lenteur les uns sur les autres. Attendre, c’est tout ce qui reste à faire, attendre d’un pesant repos l’ondulation d’un nuage, l’ébréchure du vent. Et croiser dans les yeux languissants l’espoir de ne pas s’effacer complètement.

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Commentaires
R
Merci Nziem ! Bienvenue par ici.
N
Elle m'épate cette photo !! quel graphisme ! tiens, je vais aller feuilleter tes albums...
L
Oulala, quelle lumière sur cette photo ! Quand la page s'est ouverte j'ai dû mettre mes lunettes de soleil !<br /> :-)
R
c'est beau et terrifiant à la fois. Beauté de l'image et cruauté de la situation. "prendre l'ombre de son voisin" ça me fait froid dans le dos,enfin, façon de parler.
J
On dirait le Monde au moment précis d'une explosion atomique et d'une réaction en chaine immédiate. Putain, elle me fait peur, ta photo.
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