2 octobre 2005
chant de contre-pente
(dune Elim, Sesriem, Namibie, le 30 juil.03)
Le désert n’est pas le vide, le désert n'est pas la mort. C’est un musicien qui consigne les moindres remuements de l’existence en un ordonnancement harmonieux. Loin d’être immuable, il capte au contraire la texture de l’instant, roule entre ses doigts la fragilité du monde et restitue au vent sa longue plainte. Le souffle du ciel est son orchestre, le sable est son pupitre. Et les notes de sa partition sont nos pas, lourds et éphémères, jetés sans cesse dans le désarroi souverain.
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