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avant la lettre
2 octobre 2005

chant de contre-pente

chant_dune
(dune Elim, Sesriem, Namibie, le 30 juil.03)

Le désert n’est pas le vide, le désert n'est pas la mort. C’est un musicien qui consigne les moindres remuements de l’existence en un ordonnancement harmonieux. Loin d’être immuable, il capte au contraire la texture de l’instant, roule entre ses doigts la fragilité du monde et restitue au vent sa longue plainte. Le souffle du ciel est son orchestre, le sable est son pupitre. Et les notes de sa partition sont nos pas, lourds et éphémères, jetés sans cesse dans le désarroi souverain.

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Commentaires
V
.. On n’est jamais seul dans le désert. Il suffit d’attendre et de quelque ombre à côté de laquelle on était passé sans la voir surgiront des enfants ou des bêtes sauvages. <br /> <br /> J’ai traversé le Sahara, deux fois. Avec à chaque fois cette ivresse et cette inquiétude que donnent les grands espaces dont on devine que leur intention cachée est de vous perdre et vous dénuder.<br /> Le désert.. c’est d’abord la légèreté. On n’emporte que peu de choses, au premier chef de l’eau. Surtout, on y découvre que l’on n’est pas le centre du monde. <br /> Un désert, <br /> ce sont des pistes qui se ressemblent <br /> et se désunissent, <br /> des dunes qui s’amusent à se voyager <br /> bruit de tem-tem leur danse au loin répercutée<br /> des paysages aux lendemains radicalement <br /> posés<br /> ailleurs...<br /> Le désert rappelle à chaque seconde que l’être humain est venu au monde pour se soumettre à ses lois, non les tordre.<br /> Et puis, il pleut parfois dans le désert.<br /> <br /> Providenciel que de traîtrise<br /> En tes non-nuages<br /> Vêtus de jacquettes de vent<br /> Capitaines au long cours dans les cyphoses grises<br /> Les tempestaires sont de retours.<br /> <br /> Ils sont sortis de leur repaire <br /> Et gagnent l’onduleux séjour,<br /> Faufilent, cousent grandes orgues<br /> Ruisselantes<br /> Là où s’élançaient avec morgue<br /> Les sentencieuses parois <br /> d’ocre rouge.<br /> <br /> Sous un soleil de plomb<br /> Le ciel verse les graines brûlantes<br /> Pleurées en d’autres horizons.<br /> Le vent aux ailes de vautour<br /> Dépose une oasis sur le sable qui bouge.
T
Je suis d'acc avec la Vita Nuda!
R
Alpha : comme Bernard alors ? Ouah ! Merci. (Bernard Hermann, compositeur attitré des B.O. pour Hitchcock)
A
Tu vas en apprendre plus : Hermann !!! ;-)
R
Désiré : Effectivement, maintenant, l'info me revient. Le chant du sable remonte à mes esgourdes... :-)<br /> <br /> Sugar : ben oui, hein, le désert, c'est le cimetière des éléphants, forcément...<br /> <br /> Alpha : j'apprends grâce à toi que le prénom de cet imprononçable de Rorschach commence par un H ! Y'avait pas assez de h dans son nom déjà??<br /> <br /> Lili : Carafe en ces rails?<br /> <br /> Anne : dessine-moi un bouton (d'acné juvénile, que j'aie 16 ans again)<br /> <br /> Lew : Y es-tu ? Bonne nuit alors :-)<br /> <br /> LaVita : j'avais un autre (s)exte pour cette photo, mais j'voulais pas souffler le sirocco en plein lundi quand même...<br /> <br /> Dis donc Falo, tu confirmes tes élans poétiques jour après jour... Le bisou, oui je sais, mais sur la joue, hein? :-)
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