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avant la lettre
15 juin 2005

contre-pied

enfant
(San Sebastian, Espagne, le 31 décembre 04)

Le temps déroute le cœur. Enfant, j’ai eu des passions turbulentes pour les fêtes foraines, les guitares électriques et les pétards à mèche. Peu à peu, je me suis mis à trouver du charme au silence des fleurs, à la lumière du soir, aux hérons immobiles des bords d’Isère. C’est quand la main de la mère se retire qu’il nous faut trouver d’autres caresses. On apprend alors à épier l’ombre, à lui chercher sa douceur, sa tiédeur secrète. Et c’est déjà comme si l’on se laissait aller, vaguement, vers la fin des choses. On peut rester très longtemps sur le seuil. Disons cinquante ou soixante-deux ans.

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Commentaires
M
C'est l'eau qui commande tout:<br /> le regard et le geste<br /> mais il suffirait qu'une pensée en dépasse une autre et il y aurait ... peut-être ...ici ,un drame ou là-bas, un bateau prodigue ...une sorte d'Ailleurs à l'horizon , dans l'à-venir ardu d'une quête d'abysses...<br /> On ne sait jamais ce qui se trame véritable -ment dans la bravade des enfants.
F
Perplexe moi aussi sur la précision de ce "soixante-deux" ans... mais c'est aussi ce qui fait le charme de ce magnifique texte. Et la photo est superbe également, mais ça devient presque galvaudé de le dire :)
A
Elle bouge presque.<br /> Mais elle n'est pas à la fin de ses peines, puisqu'elle se situe au milieu d'un océan sans fond...
C
léger, tendre, doux, une plume passe et je l'apprécie.
M
Cinquante ou soixante deux ans....vraiment?
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