22 avril 2005
L'Europe, marché très commun
(souk de Rissani, Er Rachidia, Maroc, le 13 avril 05 - cliquer pour agrandir)
La France fait actuellement pression sur Bruxelles
pour obtenir l’assouplissement de la Directive Oiseaux, qui fixe depuis 1979
les principes de protection aux oiseaux migrateurs. De manière concrète, Paris
cherche à rallonger la période de chasse d’une dizaine de jours.
Officiellement, on jure qu’il ne s’agit que d’adapter une Directive aux
« progrès scientifiques et techniques » (sic), en insérant simplement
une annexe au document officiel. Raffarin et ses comptables tentent en fait de
rallier les chasseurs à la cause d’une autre espèce menacée : le oui au
référendum sur le traité de Constitution européenne. L’avenir de l’Europe se
réduit donc à quelques volées de plomb dans les plumes. Cette tentative de
séduction milite-t-elle en faveur du sérieux de nos politiques ?
L’hypocrisie, le clientélisme, jusqu’où ? J’avoue que mon opinion sur la
question du traité était loin d’être tranchée. Je n’ai pas lu le texte, et
quand bien même… Mais au fil des derniers jours, les manœuvres par trop
visibles pour tenter d’enrayer la progression du non dans les sondages
(Sellière et le MEDEF craignant une « Europe ultra-libérale en cas de
victoire du non », on aura tout vu) éclairent ma conduite à tenir pour le
29 mai prochain.
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