13 février 2005
les abeilles bourdonneront
(sous le Touret, le Périer, massif de l'Oisans, Isère, 20 mars 04)
Et
jusque là, le bourdon m'habille. L'on va dans ces piètres jours, à
piétiner les dernières pitiés du soleil. Passer devant les seuils
trempés, regard absent, lèvres gercées, qui remuent parfois pour
chantonner une mélancolie exaspérée, ou reprendre souffle, à la montée
de la nuit. Une blessure au coude, une déchirure dans le dos et du
travail par-delà les collines m'éloignent quelque peu de cet ouvrage.
Ombre qui rejoint les ambres, et se verrouille, derrière sa grange,
jusqu'au lendemain. Consolation : la densité de la pensée, dans
les tentures de l'obscurité, est extraordinaire. Toute faïence bleutée,
tout grès luisant, pour préparer la saison des anges.
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