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avant la lettre
15 janvier 2005

avant dissipation des brouillards matinaux

(Montvendre, Drôme, 24 janvier 2004)

Il est des matins d’hiver plus lumineux, plus triomphants qu’un ciel d’été. Ces heures après l’aurore, quand les étincelles de givre patinent les trottoirs et les toits, avivent l’impression d’un monde renaissant. Tout ce que je regarde, je le connais pourtant par cœur. Mais ces formes, ces silhouettes débarrassées de leurs racines nocturnes exaltent un avenir à redécouvrir. Lavées des souillures des moteurs et des voix, vierges encore d’éclaboussures du soleil, les rues font des veines à remplir d’un sang neuf. La réalité n’a pas encore cédé à ses objets ni la lumière à son temps : c’est l’heure où la conscience ne s’offusque pas encore d’elle-même.

 

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Commentaires
L
C'est rigolo, moi aussi !
R
LVN, et certains petits (?) morceaux s'éveillent parfois plus vite que d'autres... ;-)<br /> <br /> Lew, je roule ma bosse dans la Drôme une fois par mois à peu près, où habitent mes parents.
L
Très belle photo, lumière parfaite... sinon t'es un vrai drôm-adaire :-D ?
L
C'est l'heure !!!<br /> L'heure de se réveiller, en même temps que le bruit des rues.<br /> Mmmh, non.<br /> Dormir encore un peu.<br /> Ne s'éveiller que doucement, petit morceau par petit morceau.
R
Marie.Pool... Vous pensez fort bien ! Qu'il est doux de lire vos commentaires inspirés dans le creux rugueux de l'hiver !<br /> <br /> Jocaste, en écrivant, oui, ce texte était plus long à l'origine et comparait l'éveil à une page blanche...<br /> <br /> Swahili, Catherine, si je peux contribuer modestement à vos sourires, alors je suis comblé.<br /> <br /> Chrysalide, je n'y pensais plus mais... ;-)<br /> <br /> Flood, eh mais faut pas trop s'assoupir quand même. Le monde exige hélas autre chose que nos simples rêves...<br /> <br /> Miss Lulu, Ess, cette vieille Europe vous manque-t-elle tant ? Il faudrait donc que je m'exile à mon tour pour commencer peut-être à l'aimer à sa juste lueur...<br /> <br /> Démo, ton heureuse contribution me rappelle ces vers de Tim Hardin, poète-chanteur américain : "Je m'accroche à mon rêve, j'y crois comme au jour quand il se lève"...
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